LYON CONFLUENCE - PHASE 1 & 2

Il est temps de penser et délaborer la deuxième phase de ce grand projet de ville :

La concertation 2ème phase

Le marché d'intérêt national sera délocalisé à Corbas au sud-est de Lyon au 2ème semestre 2008. Il libère ainsi près de 20 hectares au Sud de la presqu'île, le long du Rhône, et constitue le territoire principal de la deuxième phase de développement du projet urbain.
Vous êtes invités à participer à l'élaboration de ce nouveau morceau de ville. Le centre-ville s'agrandit, venez dessiner le quartier de demain : parcours-exposition Ma ville demain, Maison de La Confluence, 102 cours Charlemagne, du mercredi au samedi de 14h à 18h30.


Plus d'infos sur : www.laconfluenceonendiscute.fr


Les premières synthèses des ateliers de Concertation :

http://www.lyon-confluence.fr/data/doc_contextuel/0807_Synthese_4_ateliers_de_concertation.pdf

Quelques photos de ce jour sur l'avancée des chantiers Phase 1 :

Merci pour les photos !!

Salut!
L'EM Lyon (Ecole de Management) va déménager d'Ecully pour s'installer à la Confluence.
C'est une bonne nouvelle pour l'attractivité économique du quartier.

Est ce certain?
Quels sont tes sources?

Ma cousine qui est en train de faire un Master à l'EM.
Cela reste donc à confirmer mais à mon avis on ne va pas tarder à en entendre parler dans la presse.

Tiens, la courbe du Cours Charlemagne ne sera pas modifié ?

Et on dirait qu' ils veulent garder le batiment a l' entré du MIN ??

Je croyais que l'EM devait rejoindre le pole universitaire de Lyon 3 dans le 7ème. Et aux dernières nouvelles, ils avaient pas encore trouvé les fonds nécessaires.
J'avais lu ça dans le 20 minutes il y a quelques semaines.

Pour Centrale Lyon, leur déménagement parait plus sûr. Mais reste à trouver la place à la Doua ?

"De manière totalement incidente, Gérard Collomb a glissé que la ville travaillait avec les architectes suisses Herzog et de Meuron pour la deuxième phase du projet Confluence. Sans en avoir l'air, il s'agissait probablement de l'annonce la plus importante de la matinée. Jacques Herzog et Pierre de Meuron représentent certainement la signature la plus brillante de la scène architecturale mondiale. Connus de tous pour le « nid d'oiseaux » à Pékin, Herzog et de Meuron, s'ils n'échappent pas à l'extravagance du star-system, développent toujours une réelle sensibilité des lieux et de la mémoire d'une ville qu'ils récitent avec sobriété dans une architecture très sensuelle. Un plan de mandat réserve toujours quelques bonnes surprises qui laissent rêveur. Même avec du déjà vu, Gérard Collomb nous en a réservé une très bonne. Et sans vraiment la préméditer. Alors, rêvons !"

Lu dans Lyon Capitale / http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=6839

Message de PerfectShoot posté dans le Musée des Confluences replacé ici :

La confluence aujourd'hui (sous un temps horrible ) :



La "tourrette" a bien poussée depuis la dernière fois que je suis venu :


Lyon Islands :


Le pôle de loisirs




Si voulez voir les photos en grand format allez visiter ma galerie sur Flickr : http://www.flickr.com/photos/perfectshoot/

Désolé de m'être trompé de sujet ;-)

PerfectShoot a écrit:

Désolé de m'être trompé de sujet ;-)

Personne ne t'en veux Perfect' ! encore merci pour tes contributions ! ;-)

Article du dimanche 28 décembre 2008

Perrache: fermeture du marché gare, un demi-siècle de négoce sur le carreau


Dans le quartier de Perrache, le ventre de Lyon vit ses derniers instants entre bouffées de nostalgie et impatience vis-à-vis de l’après. A partir du 5 janvier, 450 employés sont appelés à travailler sur le nouveau site de 35 000m², situé à Corbas. Le marché de gros de Lyon est le deuxième français.



Cinq heures du matin, petit crachin sur le marché gare. Les phares des camions balaient les travées. Beaucoup de rideaux sont d’ores et déjà baissés. Le site n’en a plus que pour quelques jours. En attendant, partout où il y a de la lumière, les achats vont bon train. Sans la frénésie de la décennie précédente. Le grossiste Jean-Pierre Renard date à 1992, la fin de la très belle époque (lire ci-dessous).

Reste que, depuis minuit, on charrie sans cesse de la glace du côté de la poissonnerie Lequertier pour conserver intacts des saumons magnifiques qui vont s’arracher. La maison ne déménagera qu’en avril, ses futurs locaux, non loin du site de Corbas, n’étant pas terminés.

Vers 7 heures, l’affluence se fait autour de Babeth de la société Lyon Select, l’une des rares femmes sur le carreau des grossistes. Les relations diffèrent en fonction des acheteurs occupés à évaluer la taille des haricots verts du Burkina ou à parlementer. Pas de prix affichés. Chacun demande, réfléchit, décide enfin après avoir fait son tour.

Le déménagement, évoqué depuis des années, est ici largement consenti. Elyane Boucharlat, croisée ce matin-là, confie attendre ce moment depuis dix-huit ans. Son sourire en dit long sur les perspectives qui s’ouvriront à tous les grossistes et producteurs qui ont les reins assez solides pour poursuivre l’aventure dans le marché de gros privé qui s’installe à Corbas.

Sur les carreaux encombrés, la perspective d’avoir bientôt de la place enchante. Sans cesse des mains se serrent, les plaisanteries fusent, tout comme les petits noms. « L’ambiance venait du « bordel » qu’il y a ici », souligne un manutentionnaire, un peu inquiet de ce qu’il va trouver.

Avec 1100 à 1200 levers de barrière chaque jour, « c’est un petit monde », commente Dominique Gama, jusque-là directeur de la Sogély, gestionnaire du Marché d’intérêt national (MIN) qui s’en va poursuivre l’aventure avec l’inépuisable Christian Berthe, patron de Cofruly, tête pensante et agissante du nouveau marché (lire page suivante).

Et puis, il y a ceux qui sont amers. Le fleuriste Jean-Pierre Guichard regrette déjà son carreau et les loyers pratiqués sur un site resté en dehors de tout investissement. On le croisera vers 7h30 chez Moustache, fameux bar restaurant où les uns attaquent café et croissants, pendant que d’autres en sont déjà à la terrine de sanglier et au vin blanc ou au champagne.

En repartant, on s’aperçoit que le jour s’est levé et que le site est plus beau de nuit. C’est vrai qu’il a vieilli.

Dominique Menvielle

Un nouveau quartier à la clé

Inauguré le 9 mai 1961, le marché de gros de Lyon présentait alors beaucoup d’avantages. Dont la proximité de la route, du rail et du centre-ville. Des installations frigorifiques de la rue Seguin également.

L’abandon de la desserte ferroviaire dans le site lui-même, au début des années 90, fit converger de plus en plus de camions sur ce terrain de 16 ha. Au grand dam, au fil du temps, des habitants.

Le déménagement du marché, évoqué de longue date, revint d’actualité sous Raymond Barre (1995-2001). L’inadaptation du site est remise en lumière. Mais c’est Gérard Collomb, président du Grand Lyon, s’emparant de la reconquête du Confluent, qui signera l’arrêt du marché d’intérêt national déclassé par l’Etat en 2006.

La fermeture du site le 5 janvier prochain, marque la possibilité de lancer la deuxième phase d’aménagement du projet Lyon-Confluence.

Des immeubles mixtes (logements, bureaux, commerces) devraient être érigés où le ventre de Lyon respirait. Que restera-t-il de cette histoire une fois les démolitions lancées? On sait que la Ville envisage de conserver le fronton du marché.

Le Progrès du 28/12/08

En page "FAITS DIVERS" autour des chantiers de la Confluence...


Article du vendredi 9 janvier 2009

Mort mystérieuse dans le froid des chantiers de Confluent

Un homme nu a été découvert dans les garages d’un immeuble en construction. Une énigme pour les enquêteurs




Photo R. Mouillaud

Un homme mort a été découvert hier matin dans les vastes garages d’un immeuble en construction, dans le quartier du Confluent, à l’extrêmité sud du 2e arrondissement de Lyon.

C’est un jeune apprenti plombier qui l’a trouvé, vers 7h45, au moment où il commençait un travail sur des tuyauteries d’alimentation d’un immeuble de six étages, situé tout au bout de la rue Casimir-Périer, sur la rive gauche de la Saône, dans un secteur barré à la circulation.

L’apprenti a sursauté en voyant la forme humaine immobile. Il a appelé son collègue, plus âgé, qui raconte : « l’apprenti débutait son quatrième jour de contrat, il a été choqué. On a vu l’homme tout maigre, allongé. »

Le corps était entièrement dévêtu, sur le dos, les mains posées sur le ventre, sans aucune trace de violence, comme pétrifié. Un Dormeur du val, dans une version urbaine bétonnée, dénué de toute poésie. Des habits étaient disséminés dans le local glacial, sans aucun papier. Il n’a pas été identifié.

Agé de 50 à 60 ans environ, « dans un état sanitaire très détérioré » explique un commissaire de la police judiciaire, dans un euphémisme qui signifie que l’inconnu du chantier était probablement un homme sans domicile fixe, en mauvaise santé.

Un SDF victime du froid? Pas si simple. Le déshabillage du corps ne cadre pas avec cette hypothèse de saison.

Les premières constatations du médecin légiste ont confirmé que le défunt ne présentait aucune trace de violence ou de contrainte. A part quelques éraflures sur les genoux et quelques goutellettes de sang sur le sol, « aucun élément suspect ne permet pour l’heure d’évoquer une cause criminelle » précise un magistrat du parquet de Lyon. Une fatale errance délirante? Un suicide d’une forme inédite?

Une autopsie devrait être pratiquée aujourd’hui pour essayer de déterminer les raisons du décès. L’enquête se limite pour l’instant à « la recherche des causes de la mort ». Elle devrait être confiée au commissariat.

« Jusqu’à présent nous n’avons jamais connu de soucis ici, au début on a vu quelques rôdeurs mais le site est maintenant clôturé et gardé » confie un responsable du chantier qui s’étend de la patinoire cours Charlemagne à la gendarmerie quai Rambaud.

Les ouvriers continuaient leur activité, les grues tournaient et les bruits de construction résonnaient pendant que policiers et experts scrutaient la scène macabre en sous-sol. Avant que le corps ne quitte anonymement ce quartier d’avenir, à destination de l’Institut médico-légal.

R. S.

Quelques photos de ce jour 11/01/2009 :



































Au loin et d'un peu plus près, les fondations/parkings du Pôle de Loisirs :

Merci pour les photos

Il faudrait pouvoir faire une photo du pont traversant le Rhône de gerland à perrache... (je ne me souviens plus du nom de ce dernier..?) c'est de là que nous les voyons le mieux !!! ce qui s'avère être effectivement gégé, très impressionnant ! Wooooooo !

Tu veux sans doute parler du pont Pasteur.
Mais en attendant les prises de vues de cet endroit......
en voici quelques-unes depuis la rive droite de la Saône.

Douceur du temps, douceur d'images, tout paraît calme et pourtant......

A Confluence, comment le social va intégrer les beaux quartiers

Confluence, quartier haut de gamme en devenir, est aussi le symbole de l’intégration du bâti à vocation sociale. Illustration avec l’imposant Monolithe qui accueillera des logements pour Habitat et Humanisme

Confluence, c’est le quartier de demain. Un modèle d’innovation architecturale. Un projet ambitieux qui pourrait livrer aux Lyonnais un nouveau cœur de ville qui associe fonctions résidentielles, tertiaires, commerciales et de loisirs. Côté logement, Confluence, ce sont aussi des programmes de grand standing. 4300 euros le mètre carré en moyenne avec, en prime, des appartements d’exception avec terrasses, duplex et vue imprenable sur la Saône.

Comment intégrer du logement social, voire du logement d’urgence, dans un quartier qui affiche clairement ses ambitions haut de gamme? Avant tout, grâce à une volonté politique forte, portée notamment par la Ville de Lyon et l’Etat. Cette première phase comprend d’ailleurs ses 20 % de logements sociaux et 15 % d’intermédiaire. Sur la phase II (sur l’emplacement de l’actuel marché-gare), le pourcentage de logements sociaux, va même grimper à 30 %. Les promoteurs n’ont pas eu le choix, ils ont dû prévoir une petite place pour ce type de logements. Pratiquement, le promoteur construit et revend à des organismes ou des associations. Par exemple, pour l’imposant Monolithe dans lequel Habitat et Humanisme va implanter des logements et une maison relais, le promoteur fait payer 1700 euros le m2. L’Opac du Rhône a, lui, bénéficié, d’un terrain à 200 euros/m2. Un tarif qui permet de monter ce genre d’opérations. Bien sûr, pour rentrer dans ses frais, il doit assurer un équilibre financier sur l’ensemble de l’opération. Par ailleurs, attention. Ce ne sont pas les mêmes prestations qui seront livrées à un bailleur social et à un acquéreur lambda qui aura davantage de chance de marcher sur du parquet que sur du carrelage.

Pour Habitat et Humanisme, le Monolithe, vaste bâtiment qui va s’élever dans le ciel de Confluence d’ici 18 mois, constitue la concrétisation d’années d’efforts et d’espoirs. Coût de l’opération pour l’association, un peu plus de trois millions d’euros, financés pour un tiers par des subventions, un prêt et sur les fonds propres de la structure, alimentés notamment grâce la constitution de fonds solidaires proposés par sa banque, le Crédit Agricole, à ses clients. Et ça marche.

Au final, une maison relais, sorte de pension de famille, de 17 logements, et 16 logements destinés à des ménages disposant de revenus modestes dans un immeuble associant bureaux, logements libres et bailleurs sociaux.

Geoffrey Mercier


La mixité sociale testée grandeur nature

Mieux que les impératifs de la loi SRU. La loi de solidarité urbaine qui impose aux communes de disposer d’au moins 20% de logements sociaux. Dans la phase II de Confluence, le seuil atteindra 30%. Mais pour quel type de mixité? Une mixité de quartier, d’immeuble, pas de palier. Ce sera quand même chacun son hall, chacun son entrée. Pour une raison simple : les règles de charges sont très différentes entre le privé et le social. Juridiquement, la cohabitation peut donc sembler difficile. Du côté des promoteurs, on évoque un autre souci. Les réticences des acquéreurs à faire paillasson commun avec des bénéficiaires de logements sociaux.

G.M


Pour bénéficier de ces appartements : beaucoup d’appelés, peu d’élus

Des loyers compétitifs

Avec des loyers compris entre 5 et 6 euros le mètre carré, l’affaire est tentante. Et les demandes, considérables. Ce sont pourtant des loyers parfois plus élevés que beaucoup de logements sociaux. « Pour le locataire, la note finale devrait néanmoins être moins salée grâce à une véritable baisse des charges », indique Michel Guillot, directeur de territoire à l’Opac du Rhône, qui possède 41000 logements et seulement une cinquantaine sur l’ensemble du 2e arrondissement. Jusqu’à 40 % grâce aux principes de Haute Qualité Environnementale appliqués à ces nouveaux bâtiments.

Opac du Rhône : 20000 demandes par an

Concernant le locatif, les occupants seront en priorité des locataires à reloger suite à des opérations de renouvellement urbain. Ceux de La Duchère par exemple. Mais attention, personne ne peut choisir l’immeuble dans lequel il veut louer. Pour Michel Guillot, la mixité a aussi cet intérêt : « C’est une population qui fait vivre un quartier dans la durée, les taux de rotation ne sont pas les mêmes qu’avec les acquéreurs de logements classiques. » L’Opac du Rhône est aujourd’hui le seul bailleur à construire « son » immeuble. 36 logements proposés à la location, 30 en accession sociale à la propriété et des commerces.

Des possibilités d’être propriétaire

Dans le cadre de son programme, le bailleur social va également proposer de l’accession sociale à la propriété. En clair, permettre aux foyers les plus modestes de devenir propriétaire dans des conditions plutôt avantageuses par rapport au marché. Les conditions? Ne pas dépasser un plafond de ressources de 27472 euros annuel pour une personne seule ou, par exemple, 53258 euros pour un foyer de quatre personnes (revenu fiscal de référence), être déjà locataire dans du social, être primo accédant, et passer devant une commission spécialisée qui étudiera votre dossier.

G.M


Source: Le Progrés

Premier accident mortel sur le chantier du confluent


Hier peu avant midi, un engin de chantier a écrasé deux ouvriers au fond d'une excavation. L'un d'eux, âgé de 45 ans, est décédé. L'enquête doit déterminer les circonstances du drame.

http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1071315.html

L'accident est survenu sur le chantier du pôle des loisirs.
Espérons que ce soit le dernier.

F@bien a écrit:

http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1071315.html

L'accident est survenu sur le chantier du pôle des loisirs.
Espérons que ce soit le dernier.

Ils en ont également parlé sur TLM.

Oui, espérons que ce soit le dernier


@+
Surfeur44

Pôle de Loisirs coté Est.




Une partie de l'arrière du pôle coté sud.








Lyon Island et la darse.


Au 1er plan le monolithe qui prend de la hauteur.






Les cuivres de Lyon Island.




Aménagement du quai Nord de la darse.

Lyon : les projets qui vont changer la Confluence

On ne connaîtra les détails que lorsque les architectes et urbanistes consultés auront rendu leur copie. En attendant, voici, dans les grandes lignes, à quoi ressemblera la Confluence en 2019, enfin définitivement réunie au centre de Lyon


L'info en vidéo ICI : http://www.leprogres.fr/fr/article/351077,177/Lyon-les-projets-qui-vont-changer-la-Confluence.html


Gérard Collomb : "le projet Confluence, c'est la Presqu'île de demain" - kewego


Dans l’histoire de la Confluence, 2009 marquera un tournant. Le départ du marché de gros (janvier), celui des prisons (avril) va permettre à ce vaste projet urbain de continuer à avancer. Et ceci au moment même où les premiers nouveaux habitants se préparent déjà à emménager (septembre) dans les immeubles aujourd’hui en cours d’achèvement, coté Saône, entre la rivière et la patinoire Charlemagne.
« Tout sera définitivement achevé en 2019 » a annoncé hier Gérard Collomb en présentant, dans les grandes lignes, ce qui va constituer la suite des évènements, à commencer par l’aménagement des terrains libérés par le marché de gros et leurs environs, soit 24 hectares. Mais l’effort ne portera pas uniquement sur ce secteur puisque le quartier Sainte-Blandine ne sera pas oublié. Comme ne le sera pas non plus une question cruciale, à savoir l’accès du quartier par le nord, problème qui pourrait être réglé dans les cinq ans à venir. Et c’est par là que nous allons débuter la visite.



Un dixième arrondissement à Lyon ?

Les Lyonnais cesseront-ils un jour de définir le quartier Charlemagne comme étant celui du « derrière les voûtes »? Le considéreront-ils enfin comme un élément à part entière de la Presqu’île, comme le veut le sénateur maire Gérard Collomb?
Difficile aujourd’hui de s’en convaincre. Malgré l’ampleur du projet Confluence, les Lyonnais ne semblent pas prêts à troquer la Presqu'île historique pour la Confluence, son architecture, son pôle de loisirs, son musée, etc. « On ne délocalise pas un centre-ville du jour au lendemain », admettait hier un professionnel de l’immobilier, persuadé que « la mayonnaise ne prendra pas à Confluence, car il y aura trop de nuisances et que les difficultés de circulation seront insolubles. »
Ce n’est pas l’avis de Jean-Jacques Mathias, président du CECIM (Centre d’études et de conjoncture immobilière). Il évoque un taux de commercialisation de plus de 60 % sur la première tranche de 575 logements - « en cohérence avec les objectifs de départ. Les biens les mieux situés étant bien évidemment ceux qui se sont vendus les premiers ». Il considère que les prix au mètre carré pratiqués, culminant quelquefois à plus de 5000 euros, ne sont pas de nature à dissuader les acquéreurs, conscients de « la dimension emblématique de ce quartier, qui s’inscrira incontestablement dans le temps ». Si la Confluence séduit, elle n’attire pas une clientèle de Lyonnais pur sucre, mais des néo-Lyonnais, sans a priori sur le quartier Charlemagne, donc plus enclins à croire au futur essor de cette pointe de la Presqu’île.Un essor auquel croient également les investisseurs, pour l’essentiel issus du bassin rhodanien.
La baisse des taux d’intérêt, qui pourrait réconcilier les particuliers avec l’immobilier, et la loi Scellier, attrayante pour les investisseurs, devraient enrayer la période d’attentisme subie au dernier trimestre 2008.
Olivier Malsch, directeur de Colliers Malsch, cabinet conseil en immobilier d’entreprise implanté cours Charlemagne depuis 1990, se veut moins euphorique que Gérard Collomb et ses équipes. S’il reconnaît que la Confluence et ses évolutions « ne laissent pas insensibles », il émet quelques doutes quant au « bon vivre » dans le quartier. « 14000 habitants aujourd’hui, 42000 demain, c’est l’équivalent d’une ville comme Oullins qui va arriver à la Confluence. » Et de poursuivre : « C’est d’ores et déjà une véritable souricière, alors je n’ose imaginer ce que ce sera dans quelques années ». Pour lui, il sera difficile de gommer « la grande pissotière de l’échangeur qui a peu de chance d’évoluer ». Il préconise, pour couper court « aux liaisons artificielles », « la création d’un 10e arrondissement. ».

Franck Bensaid / Le Progrès du 6/03/09

ça devrait valloir le coup d'acheter LE PROGRES du jour aujourd'hui !!!